Choisir son parquet peut se révéler être un véritable casse-tête lorsque on n’y connaît pas grande chose. Entre le parquet massif et le parquet contrecollé, il existe pourtant des différences qu’il est utile de connaître. En fonction de l’usage qui en sera fait, le choix du parquet dépend des critères comme l’usage c’est-à-dire le local où il sera installé et la fréquentation, l’environnement selon qu’il soit humide ou selon qu’il y ait le chauffage, et l’esthétique caractérisé par l’essence, le dessin, le décor et les motifs.
Sommaire
Le parquet massif et le parquet contrecollé, que choisir ?
Jérôme Attal disait dans Le Voyage près de chez moi (2013) : << vivre à Paris dans un appartement sans parquet, c’est comme séjourner en Amazonie sans avoir jamais vu la forêt, ce qui arrivera peut-être bien un jour, me direz-vous. …>>. Ainsi, il exprimait qu’il était inimaginable de vivre en appartement sans avoir de parquet. S’il est aussi inconcevable de vivre en appartement sans parquet, il est donc utile pour tous de connaître les types de parquet et leur spécificité. Chacun de ces deux types de parquet possède des caractéristiques techniques propres.
Les spécificités du parquet massif
La parquet massif est un parquet qui est fait en bois noble. Constitué de bois brut, le parquet massif a une épaisseur qui varie entre 16 mm et 20 mm. Il se décline dans de nombreuses essences et permet la pose collée ou clouée. Authentique, naturelle et chaleureuse, il est très résistant. Ce type de parquet peut être en teinté, vernis, vitrifié, cirée voire même huilé. Il est fait de bois, qui de par sa qualité et sa robustesse, coûte cher. Comme son nom l’indique, c’est du bois pur sans ajout d’aucune sorte. C’est une variété de parquet qui lorsqu’il est bien entretenu peut durer des décennies. Lorsque le parquet massif est installé dans une pièce, il apporte une touche d’élégance, de délicatesse et de charme à une pièce. Le parquet massif donne une touche spéciale d’élégance à n’importe quelle pièce où il est posé. C’est le plus beau de tous les parquets ; il offre une isolation phonique et thermique. Sa lame a une épaisseur comprise entre 10 et 25 millimètres. Il peut être brut. Toutefois le parquet massif reste onéreux et pas à la portée de tout le monde. Un parquet en chêne massif est ce type de parquet qui mettra votre séjour en valeur et ne laissera aucun de vos invités indifférents. De ses différentes caractéristiques, il apparaît clairement que le parquet massif est le choix à privilégier pour votre séjour.
Les spécificités du parquet contrecollé
Le parquet contrecollé se définit par sa constitution. Il est aussi appelé parquet multicouche. Il est composé de plusieurs strates. Il s’agit de deux ou trois couches de bois différents. La couche d’usure c’est-à-dire celle qui est tout en haut, appelé aussi parement d’une épaisseur de 2,5 mm minimum. Il offre le même aspect que le parquet massif. C’est la partie visible. Elle est composée de l’essence de bois choisi. La couche centrale ou l’âme. Elle est faite de particules de bois agglomérés ou de panneaux de fibres de bois en haute densité. C’est la partie centrale sur laquelle repose le parement. Lorsqu’il est composé de trois couches, l’âme a pour rôle d’absorber les tensions du parquet et assure la stabilité de la première couche. La troisième et dernière couche, le contre-parement ou contrebalancement fait en bois déroulés sert à éviter la déformation de l’âme. Cette couche est formée de lamelle de bois et contreplaqués agglomérés en fibres de haute densité. Le parquet contrecollé constitue une belle alternative au parquet massif, à cause de son caractère moins onéreux. Elle est beaucoup plus accessible d’un point de vue budgétaire. Pour ceux qui ont un budget limité, le parquet contrecollé reste le choix à faire. Certes, ce type de parquet n’aura pas la même durée de vie qu’un parquet massif. Mais une fois qu’il est posé, il est bien difficile de faire la différence entre un parquet massif et un parquet contrecollé. Alors que le parquet massif a un cachet spécial et inimitable le parquet contrecollé ne ressemble que par l’apparence au parquet massif. Cela s’explique par le fait que le parement c’est-à-dire la première couche du parquet contrecollé est fait de bois noble.
L’essence du bois
C’est le premier critère à prendre en compte dans le choix d’un parquet puisque c’est sa dureté qui va en conditionner l’usure. Plus La pièce ou le local sont fréquentés, plus elle nécessite un bois dur. Pour les répertorier, il existe 4 classes différentes de bois.
Les essences de classe A
La classe A est la classe pour les bois les plus tendres comme le sapin, le pin sylvestre, l’aulne et l’épicéa. Les parquets de cette classe conseillés pour être installés en intérieur à l’abri des intempéries. Ils ont pour classe de dureté Brinell entre 10 et 20 N/mm carré. Cette classe d’essence est conseillée pour les lieux à fréquentation modérée, Les lieux de faible passage ou à passage intermittent sans accès à l’extérieur. Il peut s’agir des chambres des couloirs.
Les essences de classe B
La classe B est pour les essences comme le noyer, le pin maritime, le sipo, le teck, le merisier, le mélèze, le châtaignier, le bossé, le bouleau. Ils ont pour classe de dureté Brinell entre 20 et 30 N/mm carré. Cette classe d’essence est conseillée pour les lieux à fréquentation générale c’est-à-dire de passage moyen l’extérieur comme la salle à manger.
Les essences de classe C
La classe C est conseillée pour les essences comme l‘afrormosia, l’angélique, le charme, le hêtre, l’iroko, le makoré, le Moabi, le Movingui, l’orme, le frêne, l’eucalyptus, l’érable. Leur classe de dureté Brinell se situe autour de 30 et 40N/mm carré. Aussi valable pour la classe D, cette catégorie est conseillé tous les lieux à fréquentation élevée, à passage intense et ayant accès sur l’extérieur comme l’entrée et la cuisine.
Les essences de classe D
La classe D pour les essences les plus résistantes telles que l’ipé, le merbau le Wengé, jatoba, le cabreuva qui sont les bois les plus durs au monde. Cette classe est conseillée pour les pièces à fort passage comme les entrées les couloirs et les salons. Ce sont les essences de classe D qui sont préconisés pour les terrasses et balcons. Cette classe de bois est faite pour supporter le contact avec l’eau douce et les eaux de pluie. Les essences de classe D résistent facilement aux intempéries, que ce soit le soleil, le gel, et la grêle. Il faut ensuite choisir entre le parquet massif ou le parquet contrecollé. Lorsque votre choix est fait, décidez ensuite de la pose.
Comment poser son parquet collé ?
La Pose collée est recommandée si vous avez un chauffage au sol. Elle se fait sur une chape et offre une bonne isolation phonique. Elle est possible pour le parquet massif comme pour le contrecollé. Avant de commencer, penser à stocker le parquet 48 heures dans la pièce avant la pause. Il s’adaptera ainsi au taux d’humidité ambiant. Dans une habitation ancienne, il faut ouvrir les emballages contenant les parquets. La liste des outils dont vous aurez besoin pour votre pose de parquet sont en autres : du parquet, un cutter, un balai, un mètre, un crayon, cordeau traceur, un tournevis, des tréteaux, une équerre, des lunettes de protection, une scie circulaire, de la colle, une spatule, une cale de frappe, un marteau et une scie sauteuse.
- Étape 1 : il faut préparer la pièce. Commencer par nettoyer soigneusement la pièce et le sol qui devra rester propre tout au long de votre chantier. Il est conseillé de garder le balai à proximité pour balayer régulièrement la pièce. Vous êtes maintenant prêt à poser le parquet.
- Étape 2 : il faut tracer l’emplacement de la première ligne et choisir le placement des lames de parquet parallèlement au mur du fond. Il s’agit d’un choix purement esthétique. Dans tous les cas, il faut faire attention à l’alignement que vous allez choisir. Essayer de tracer une ligne à l’aide d’un fil traceur pour délimiter l’emplacement de la première lame. Il faut tenir compte de l’espace de dilatation contre le mur, un demi centimètre environ. En effet, le bois va continuer à travailler une fois posée. Pour utiliser le fil traceur, il faut commencer par placer une vis sur un des repères mesurés et ainsi le déroulé jusqu’à l’autre repère ; ensuite il faut faire claquer le fil contre le sol pour qu’il laisse un trait bien visible ; Le claquer de manière bien verticale. Le trait sera plus net et bien droit
- Étape 3 : elle consiste en la pose de la première ligne. Pour démarrer, il faut poser et préparer la ligne de parquet sans l’encoller. Cela permettra de bien soigner l’agencement des lames. Il faut toujours commencer par placer une cale contre le mur pour constituer le joint de dilatation. En bout de ligne, il faudra recouper la dernière lame pour aller jusqu’au mur. Il est impératif de tenir compte du joint de dilatation et de veiller à ne pas couper le côté où se trouve la languette où se fera la pose de votre dernière pièce. De façon pratique, il faut faire les découpes dans une autre pièce pour éviter de salir le sol. Quand la première lame est constituée, on est prêt pour passer au collage.
- Étape 4 : Pour l’encollage de la première ligne, il faut choisir de la colle spéciale pour parquet. Elle devra être travaillée avec des gants en latex et poser avec un peigne. Éviter d’en étaler sur les gants pour ne pas salir votre parquet. Pour encoller les lames, il existe deux techniques. La première technique consiste en la pose sur le sol. Pour la première ligne entre le mur et le trait bleu. Il faut faire attention à ne pas recouvrir le trait. Il faut pouvoir le voir pour placer précisément les lames. Il ne faut surtout pas oublier de poser les cales contre le mur pour éviter que les planches ne bougent par la suite. La deuxième Technique est que l’on peut poser la colle directement sur la lame mais c’est plus long.
- Étape 5 : Poser les autres lignes. Pour cela, il faut poser la colle sur le sol directement. Il faut travailler sur plusieurs lignes à la fois et donc de poser la colle une bande de 50 à 80 cm. Mais, il faut faire attention car le temps de séchage de la colle est assez court, 15 minutes environ. Il faut donc pouvoir travailler rapidement. Pour emboîter les lames, on peut se servir d’une cale de frappe. Dans les deux cas, frapper avec prudence pour éviter de faire bouger les autres lames. En fait, il faut resserrer tant en largeur qu’en longueur et surtout veiller à ce que les découpes soient correctes et justes.
Comment poser du parquet cloué ?
La Pose clouée est une méthode traditionnelle, uniquement conseillée pour les parquets massifs entre 16 et 28 mm. Dans le cas contraire, il risque de se déformer et de casser. C’est un choix qui s’accorde à tous les décors et défie le temps. Pour poser du parquet à clouer, il faut comme outils les lambourdes, les chevilles à frapper, les bandes résilientes, les lames de parquets, les clous pointe tête d’homme, les plinthes, la colle mastic, le vis à bois et du mastic acrylique. Il faut aussi se munir : d’un crayon, d’un mètre, d’une scie circulaire, d’une perceuse visseuse, de perforateur, d’une équerre, d’une scie sauteuse, de cale de dilatation, de cale en bois, d’un marteau, d’un tire-lame, d’une cale à frapper, d’un copieur de profil, d’un pistolet extruder, d’une fraise, d’un chasse-clou, d’une règle métallique, etc. Il faut prévoir des genouillères aussi. La pose clouée concerne les parquets massifs qui ne reposent pas directement sur le sol mais sur un réseau de lambourdes parallèles fixées sur le sol. Pour un meilleur effet visuel, il est recommandé de placer les lames parallèlement à la plus grande longueur de la pièce ou dans le sens de la lumière projetée par les fenêtres. Les lambourdes seront donc fixées perpendiculairement. Il faut aussi vérifier que le sol est bien plan et que le support est bien sec. Il est conseillé de stocker les parquets dans la pièce pendant une semaine, puis de les déballer quarante-huit heures avant la pose pour que le taux d’igométrie du bois s’accorde à celui de l’air ambiant. Il faut ensuite mesurer l’épaisseur d’une lambourde et ajouter celle d’une lame pour connaître la hauteur du nouveau sol fini. Il tenir compte de cette surépaisseur pour recouper les bas de porte. A dix centimètres en retrait du bout de la lambourde, il faut prévoir un avant-trou avec un forêt à bois et un fraisage pour encastrer la tête de vis. Il faut répéter les trous de fixation tous les 50 centimètres et conserver un espace de 50 centimètres contre le mur puis fixer avec des chevilles à frapper. Vous pouvez alors débuter la fixation du parquet le long du mur en alignant les lames à l’aide d’une règle et d’une équerre. Ensuite, il faut positionner le premier rang avec un joint de dilatation entre le mur et les lames. Il faut veiller à disposer des cales de bois provisoires et toujours bien appuyer avec son pied avant d’introduire le clou. Il faut clouer les lames sur les lambourdes en introduisant le clou en biais tout en utilisant un chasse clou pour bien enfoncer la pointe ; ce qui permettra un bon emboîtement de la lame suivante. Continuez la pose des lames suivantes suivant le même procédé.
La pose flottante du parquet
La pose flottante est la plus facile à réaliser grâce à un système d’emboîtement des lames. Elle s’effectue sur tout type de support : Béton plancher ou même carrelage. Idéal pour la rénovation, il ne faut cependant pas oublier de poser une sous-couche approprié pour améliorer le confort acoustique et thermique de votre sol. Et comme le bois bouge, il faut prévoir un jeu de dilatation entre 8 et 14 mm de chaque côté de la pièce.